La chanson Purple Haze de Jimi Hendrix a été composée en 1969, un an après la sortie de la première Honda CB 350 K qui allait être produite jusqu’en 1973. Cette année marqua la fin de la production de cette série avec le modèle CB 350 G qui était alors équipé d’un frein à disque et qui représentait le couronnement de six années d’améliorations esthétiques et mécaniques. La CB 350 était la «Volkswagen» des motocyclettes de l’époque, soit une motocyclette de facture simple et robuste, elle fut d’ailleurs la moto la plus vendue au monde en 1968 (Walker, Mick (2006). Honda Production Motorcycles: 1946-1980. The Crowood Press Ltd. p. 81.)
Gabriel Martins a acheté la CB 350 G dans le but d’en faire une restauration complète qui servirait de modèle d’exposition dans son garage et dans les Salons de la moto et autres événements du genre, car, il faut bien le dire, avec sa couleur pourpre métallisée, elle est vraiment belle et elle attire le regard de tous les amateurs de motos des années 1970.
La restauration de cette moto commença par son démantèlement complet. Le moteur fut mis sur l’établi et il fut ouvert afin de voir son état général, ensuite ce qui a dû être changé et réparé le fut, car une fois remontée la moto doit être comme elle l’était lorsqu’elle est sortie de l’usine en 1973. Ensuite, le bloc moteur passa au nettoyage au jet de billes de verre et fut repeint avec la peinture originale Honda. Les composantes électriques et le filage ont aussi révisés et réparés. Les boulons écrous et autres morceaux de métal non peints sont nettoyés et ensuite acheminés à un endroit pour rezingage. Le cadre et toutes autres pièces peintes furent envoyés à l’atelier pour être repeints au «powder coat». Le réservoir ainsi que les couverts ont aussi été repeints ans leur couleur d’origine. La selle fut démontée afin de repeindre la base et d’installer un recouvrement de vinyle neuf. Ah oui, j’allais oublier; les roues furent démontées pour réparer et repeindre l’intérieur des rims et ensuite elles furent remontées avec des rayons neufs.
Lorsque tout ceci fut fait, on passa à l’assemblage de la moto. Cette étape requiert beaucoup de temps et de patience, car il faut y aller doucement afin de s’assurer que le tout soit bien remonté. Quelques semaines plus tard, on voit le fruit de notre travail : une moto qui est aussi belle que lorsqu’elle est sortie de l’usine il y a plus de quarante ans.
Évidemment, Gabriel effectua ensuite une série de vérifications sur cette moto afin de s’assurer que tout fonctionne comme il se doit, car son travail est garanti. Mais en fait, ceci n’est pas l’unique raison, la ‘vraie’ est parce qu’il est un artisan qui est fier de son travail et qui n’accepte pas de demi-mesure.
Purple Haze va bientôt sillonner les routes de campagne du Québec en ce printemps 2015.
Guy Dagenais
Quelques photos de Purple Haze et de sa restauration
